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Robots de démêlage et de mise à l’unité : productivité et ergonomie |
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Moins
d'effort physique pour les opérateurs, des améliorations pour réduire
toujours plus le niveau sonore et l’usure du linge, mais doper la
productivité, ou au moins gérer au mieux les flux… Robots de démêlage
et de mise à l’unité savent se rendre indispensables ! |
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Chacun
en convient, les blanchisseries ont besoin de productivité. Sans parler
de la nécessité de trouver un moyen de diminuer le coût de la main
d’oeuvre, la volonté de réduire la pénibilité du travail et ni sans
oublier l’accélération des flux logistiques… Comme l’explique Patrick
Moine, de chez Jensen, « les trains de grand plat sont conçus pour
travailler à des vitesses de plus en plus élevées, et les opérateurs
des engageuses doivent suivre le rythme pour ne pas pénaliser
l’ensemble de la production. » Pour accompagner à la fois la prise en
compte du confort des opérateurs et les volumes de linge traité,
certains outils sont de véritables atouts. Parmi eux, les robots de
démêlage et de mise à l’unité. |
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Eliminer le travail pénible avant l’engagement |
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En
observant les salariées affectées à la mise en forme du linge, on
constate l'existence de postures inconfortables. Le travail se fait
constamment debout, et près de 20% du temps de travail se passe avec
les mains au-dessus des épaules. Comme l’indique l’INRS dans une de ses
notes techniques et scientifiques, « les efforts de démêlage du linge
mouillé paraissent importants. La dépendance vis à vis des postes en
amont et en aval est étroite. En effet, les salariés sont soumis à la
cadence du tunnel de lavage qui sort des passes de linge toutes les
trois minutes, dont la majorité tombe sur les deux tables de tri. Ils
doivent par ailleurs assurer l'approvisionnement des postes
d'engagement sur repasseuses-plieuses. » Cela se traduit par une
évaluation des salariés sur la contrainte de temps à près de 50% sur
une échelle d'intensité. Un point qui interroge nécessairement sur la
cadence à tenir, alors que 45% des accidents du travail sont dus
à la manutention de charges ou à des masses en mouvement, et 9,5% sont
causés par des machines et appareils. Côté statistiques, on compte
parmi les principales maladies professionnelles qui touchent les
salariés des blanchisseries industrielles des atteintes
ostéo-articulaires des membres supérieurs et du rachis lombaire dues
aux gestes répétitifs et à la manutention manuelle, courante dans cette
activité et à l'origine de troubles musculo-squelettiques touchant
surtout membres supérieurs. La charge physique de travail est souvent
sous-estimée par l'encadrement qui considère le poids de linge sec dans
l'évaluation de la charge physique, alors que le linge est manipulé
mouillé, son poids étant alors augmenté de 8 à 130% selon le type
d’article. |
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Automatiser intelligemment |
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«
Les opérateurs sont souvent ralentis par le travail pénible de trier et
de séparer des articles emmêlés venant des chariots, d’un monorail ou
d’un tapis », note ainsi Patrick Moine. Jensen a été le premier à
introduire dans les blanchisseries un dispositif automatique de mise à
l’unité et a ainsi acquis des informations importantes et une
expérience depuis l’installation du premier Viking en 1995. « Il va de
soi que les systèmes d’engageuses automatiques, les lignes de calandres
et les plieuses à haute performance fonctionnent avec un maximum
d’efficacité lorsque le linge est acheminé en continu jusqu’aux
opérateurs qui peuvent saisir les articles sans effort. Assurer
l’amélioration de la productivité, l’augmentation de la performance et
sa continuité est souvent bien difficile lorsque le linge doit être
tiré fortement pour être extrait des chariots à linge ou bien des
séchoirs », confirme t-on chez Kannegiesser. Concrètement, le robot va permettre de séparer les articles comme des draps compressés et/ou très emmêlés, éviter que les gens ne tirent très fort et se contorsionnent pour les séparer devant l’engageuse. Et limiter par cela même l’usure prématurée du linge. Et les fabricants ne s’y trompent pas : de Kannegiesser à Jensen, en passant par Lavatec ou Girbau, tous ont saisi la valeur ajoutée de ce matériel. |
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Anticiper l’installation |
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Dans la mesure du
possible, mieux vaut penser à installer ces outils dès la configuration
initiale du site. Une installation ultérieure reste toujours possible,
mais les contraintes d’espaces, bien connues en blanchisserie,
compliquent parfois la tâche. Certes, cela implique un investissement
parfois important. Mais les gains prouvés de ce type de machines
doivent amener les responsables de blanchisseries à une vraie
réflexion. « Je vais installer un casse galette en septembre prochain
pour un meilleur démêlage des charges de draps et alèses mélangés, sans
pour autant avoir une mise à l'unité que je ne peux installer. J'espère
une amélioration pour diminuer la pénibilité des agents », confie ainsi
Thierry Desenzani, du CTTH de Beauvais. |
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3 questions à … à Yoann Lemieux, chef de production blanchisserie hôpital cantonal de Genève |
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Quels sont d'après vous les avantages techniques à installer ce type d'équipements sur la ligne de production ? L'avantage principal est l'ergonomie, le bien-être de nos collaborateurs et par conséquent une meilleure productivité ainsi qu'une diminution de l'absentéisme. Nos collaborateurs prennent "plaisir " à travailler sur la grande calandre dorénavant. Le second avantage, c’est une conception simple, robuste et fiable : aucune panne, aucun coincement. Pour nos opérateurs, c'est un point crucial... Auparavant, lors du processus de lavage, les draps s'emmêlaient, les collaborateurs devant pour extraire ce linge exercer des forces de traction jusqu'à 25kg. Dorénavant, cette force est d'environ 1kg, le poids du drap. Constatez-vous une amélioration de la productivité ? Nous avons en même temps changé de train de calandre grand plat, il est difficile de comparer ancienne et nouvelle productivité et donc de chiffrer les effets seul du robot démêleur. Mais il contribue à une meilleure efficience, indéniablement. Nous avons choisi de nous équiper avec Girbau car lors de nos prospections, c'est le seul de part sa hauteur qui nous a paru être capable de démêler nos draps de 3m de long... Quels développements souhaiteriez-vous voir apportés à ce type de machines ? Peut-être, une meilleure collecte des déchets… Dans l'hospitalier, nous retrouvons beaucoup d'objets, de détritus qui n'ont rien à faire dans le linge... Ou encore peut-être, la possibilité d'ouvrir, de déplier des grands articles de linges neufs afin de pouvoir les laver une première fois, une opération manuelle aujourd'hui... mais est-ce envisageable ? |
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Paroles d’expert : Olivier Bertin, directeur général de Lavatec "Anticiper les besoins sans les sur-évaluer" |
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«
C’est au responsable de la blanchisserie de bien mesurer le
dimensionnement en production de son atelier avant d’investir dans une
ligne complète de robots et d’automatisation, qui peut concerner tout
ou partie des opérations. Une phase d’analyse des besoins est
essentielle et doit être conduite avec précision en suivant une
méthodologie éprouvée. Par exemple, on explique aux blanchisseurs qu’il
faut absolument qu’ils s’équipent d’un robot séparateur de draps alors
que certains ont une productivité faible. Ces machines sont capables de
séparer 1 200, 1 400 voire 1 600 draps par heure avec une distribution intelligente par tapis vers quatre opérateurs, mais si le train de repassage ne doit faire que 500/600 pièces/heure, on aura mis un moteur de Formule 1 pour rouler en centre-ville ! Dans ce cas, un investissement aussi lourd n’aura pas un bon retour sur investissement bien qu’il améliore grandement la productivité. Une alternative plus judicieuse serait d’installer tout simplement un système qui va casser et ouvrir cette galette de linge compacté pour qu’il soit plus facilement et plus rapidement préhensible par les opérateurs. On peut éventuellement installer un tapis de distribution qui amène le linge vers l’engageuse. Cela ne va pas forcément beaucoup augmenter la productivité, mais réduire fortement la pénibilité et offrir un cout d’investissement moindre. » |
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Témoignage : Gérard Gras, dirigeant de la Blanchisserie L’Etoile | ||
« Nous possédons deux robots
Ampicker de la marque Amtec. Ils sont tous deux installés en hauteur
sur une mezzanine pour le gain de place et afin de faciliter
l'alimentation en linge. Ils démêlent principalement des draps et
housses de couettes. Le tapis principal emmène la passe au centre, les deux pinces montées sur un chariot mobile vertical viennent attraper le linge pour le tirer vers le haut, le déposer sur un tapis intermédiaire afin de le séparer, et le convoyer jusqu'au déchargement. Les multiples réglages permettent un démêlage plus ou moins précis. Ce matériel, facile d'entretien nous donne satisfaction et correspond à notre attente. » |
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Témoignage : Thierry Borgne, responsable Fonction Linge du GCS blanchisserie à Grenoble | ||
Dans un précédent numéro,
Thierry Borgne nous confiait : « Ce qui a d’abord permis d’optimiser le
flux, d’enregistrer des gains de productivité et de redistribuer les
postes, c’est la mise en place en 2010 en début de chaîne d’un robot
démêleur 1 800p/h. Le Viking 2000 de Jensen permet aux draps d’arriver
démêlés aux trois postes d’engagement via un tapis. Auparavant le
travail pénible de séparation du linge était fait par les trois agents
basés au poste d’accrochage. Ces derniers sont désormais affectés à l’engagement. Chaque fois que nous investissons dans des process d’automatisation ou des robots, c’est pour réaliser des gains de productivité, mais en même temps améliorer l’ergonomie et les conditions de travail du personnel. C’est le cas avec le robot Viking qui supprime le travail physiquement lourd de démêlage des articles. » |
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Le Pick Up de Kannegiesser | ||
Le principe de fonctionnement du
robot de démêlage Pick Up PU 12 garantit vitesse et efficacité dans un
volume compact tout en demeurant respectueux des textiles grâce à la
conception des pinces. Le Pick-Up peut aisément être intégré dans le
système ErgoMat Automatique au niveau de l’acheminement du linge aux
stations de chargement. De manière générale, on positionne l’appareil
de façon telle, que les pièces de linge sont déposées sur un tapis
d’alimentation pour les amener aux opérateurs qui travaillent ainsi
dans une position ergonomique. La charge de linge est transportée
jusqu’à l’entonnoir du Pick-Up par le tapis de convoyage ou dans un
chariot de blanchisserie. Commandé par des détecteurs, le bras descend
au niveau de la charge de linge, saisit une pièce et la tire vers le
haut sur une courte distance jusqu’à ce que le tapis de transport
pivote et presse la pièce contre un rouleau de contre-pression. Les
articles ne sont ainsi soumis qu’à de faibles forces de traction. Le
tapis de transport et le rouleau de contre-pression les déposent
ensuite un par un sur un convoyeur à bande. Entre-temps le bras s’est
de nouveau libéré et peut saisir la pièce suivante. |
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L’Ampicker de Lavatec | ||
Ce matériel dispose d’une
conception mécanique fondamentalement différente des autres robots
présents sur le marché : il associe une très grande hauteur de mat
(2,80 mètres), donc de préhension / séparation des draps, et une
fonction by-pass automatique, indispensable. L’Ampicker est construit avec des doubles pinces indépendantes pour atteindre une haute productivité. Installées sur le même chariot, elles ont toutefois une profondeur de prise de draps différente. Ainsi, les pinces prendront toutes deux des draps même si le tas de linge est moins haut sous l’une des pinces. La productivité est accrue! La prise d’un, deux ou trois draps par mouvement permet une production moyenne d’environ 1800 mouvements par heure pour le traitement de 1600 à 1800 draps simples/heure. Sachant que la pression des pinces est ajustable selon le code de la charge de linge, notre robot et même capable d'extraire des draps issus d’une galette. Le CH d’Auxerre utilise notre robot pour démêler les draps issus d’une galette pressée à 40 bar. |
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Le Viking 2000 de Jensen | ||
Le Viking 2000 est une machine
autonome qui peut être placée dans diverses positions pour optimiser le
flux vers les opérateurs. Il a été conçu comme une unité modulaire,
basse et compacte de façon à s’adapter à la plupart des blanchisseries,
nouvelles ou existantes. Le système modulaire permet de nombreuses
combinaisons de convoyeurs et de systèmes d’engagement. Le flux peut être en ligne ou alimenter l’un ou l’autre côté de l’engageuse. Le Viking 2000 peut être couplé soit avec le contrôle du tunnel de lavage soit avec le contrôle d’un monorail pour permettre l’appel ou l’arrêt d’un lot. |
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Le Cygne de Girbau | ||
Booster la productivité en
améliorant les conditions de travail des opérateurs : là encore le mot
d’ordre est le même. Le Cygne permet une distribution progressive du
linge aux postes d’engagement. L’opérateur reçoit le linge, par petite
quantité, selon un flux continu. Le travail est donc moins pénible et
donne une grande facilité de saisie du linge au moment de sa mise en
place dans l’engageuse. |