Imbroglio administratif à Bergues
Faute d’avoir fourni le formulaire confirmant la cessation d’activité pour sa machine au perchlo, Greg Baruzzi, gérant de pressing à Bergues est menacé de faillite.
Lorsque Greg Baruzzi reprend le pressing familial à Bergues (59) en 2021, il pense être en règle. La machine au perchlo a été remplacée en 2018, l’ancienne a été démontée et retirée par une entreprise agréée qui lui a fourni le certificat de destruction et de dépollution.
L’établissement est contrôlé en mars et mai 2023 par la DREAL : le pressing est bien aux normes, mais l’inspectrice lui signifie qu’il aurait fallu lors du remplacement de la machine, déclarer la cessation d’activité avec l’ancien équipement, formalité ignorée tant par l’ancien gérant, son père, que par Greg Baruzzi. Or, si la formalité était gratuite jusqu’au 1er janvier 2022, elle est désormais payante, et est assorti d’un contrôle dont le coût est estimé à 7000 euros, somme que Greg Baruzzi est dans l’incapacité de régler. Bien qu’il plaide l’erreur administrative, le gérant a reçu une lettre de mise en demeure et est menacé de fermeture, tout comme un autre pressing à Gravelines dans la même situation.
A l’exception de ces deux établissements du Nord, l’ensemble des pressings français qui ont substitué leurs machines ne semblent pas avoir eu de remarques de l’administration, alors que beaucoup reconnaissent ne pas avoir signalé leur cessation d’activité au perchloroéthylène. Olivier Risse, président de la FFPB confirme pour sa part, ne pas avoir eu vent difficultés similaires dans d’autres régions.
Soutenu par le maire de Bergues, le député, Paul Christophe, Greg Baruzzi a également fait appel à RMC qui a porté la question auprès du ministre de la Transition écologique et de la sénatrice Marie-Claude Lermytte. Il espère par ces actions, faire valoir son droit à l’erreur et faire fléchir l’administration. Une pétition de soutien a recueilli près de 5000 signatures.
