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18 janv. 2017 12:54:00 Pénibilité

C’est parti pour le compte pénibilité !

C’est parti pour le compte pénibilité !

Depuis le 1er janvier 2017, tous les salariés de droit privé exposés à des facteurs de risques professionnels bénéficient automatiquement d’un compte personnel de prévention de la pénibilité (CPPP) intégré au compte personnel d'activité (CPA).

Le CPPP doit permettre de diminuer les risques et de compenser les salariés par l'acquisition de points, jusqu'à 100 sur l'ensemble d'une carrière. Ces points, calculés depuis 2015, pourront être utilisés pour partir plus tôt à la retraite (jusqu'à 2 ans), bénéficier d'un temps partiel sans diminution de salaire, obtenir une formation professionnelle en vue d'accéder à un poste moins ou pas exposé à des facteurs de risques.

Tous les employeurs (hors particuliers) ayant des salariés de droit privé, affiliés au régime général de la sécurité sociale ou à la mutualité sociale agricole, sont concernés par le CPPP. Et ce, quels que soient la taille, le statut juridique ou l'activité de leur entreprise. Seule condition : que le contrat de travail du salarié (CDI, CDD, contrat d'apprentissage, intérim...) soit d'au moins un mois.

Dix facteurs ont été retenus pour qualifier la pénibilité du travail : 

  • Le travail de nuit (entre minuit et 5 h du matin), au-delà de 120 nuits par an ;
  • Le travail en équipes successives alternantes de nuit (entre minuit et 5h du matin), au-delà de 50 nuits par an ;
  • Le travail répétitif ou à cadence contrainte (plus de 15 actions techniques pour des cycles de 30 secondes ou moins, plus de 30 actions techniques par minute pour les cycles plus longs), au-delà de 900 heures par an ;
  • Le travail en milieu hyperbare, autrement dit sous haute pression (1 2000 hectopascals ou plus), au-delà de 60 interventions par an.
  • Les manutentions manuelles de charges lourdes (lever et/ou porter des charges de 15 kg), au-delà de 600 heures ;
  • Les postures pénibles (accroupi ou à genoux), au-delà de 900 heures ;
  • Les vibrations mécaniques, au-delà de 450 heures ;
  • Les températures extrêmes (en dessous de 5° ou au-dessus de 30°, hors températures extérieures), au-delà de 800 heures;
  • Le bruit, au-delà de 600 heures (si au moins 81 décibels pendant 8h d'affilée) ou au-delà de 120 fois (en cas de crête de 135 décibels) ;
  • Les agents chimiques dangereux, selon une grille d'évaluation spécifique.

Les employeurs doivent identifier les salariés pour lesquels l'exposition à un ou plusieurs facteurs dépassent les seuils annuels. « Vous évaluez l’exposition de chaque salarié aux facteurs de pénibilité pris en compte dans le dispositif au regard des conditions habituelles de travail pour le poste occupé par ce salarié, en appréciant son exposition en moyenne sur l’année », précise la Caisse nationale d'assurance vieillesse. Les entreprises devront récolter également les données collectives d'exposition aux risques.

Par ailleurs, les employeurs sont tenus de mettre en place des mesures de prévention et de protection de leurs salariés, comme la fourniture de casques anti-bruit par exemple.

Quelles cotisations verser ?

Les employeurs (hors particuliers) dont les salariés relèvent du droit privé ont à leur charge le versement de deux cotisations relatives à ce CPPP :

  • Une cotisation de base, due par tous, fixée à 0,01 % des rémunérations. Elle sera effective en 2017 ;
  • Une cotisation additionnelle pour les employeurs dont les salariés sont exposés à un facteur de risque dépassant les seuils. Elle s'élève à 0,1 % des rémunérations des salariés exposés pour les années 2015 et 2016 puis 0,2 % à compter de 2017. Elle est doublée pour les salariés exposés à plusieurs facteurs.

Des informations complémentaires sur : www.entreprises.gouv.fr

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