L’entreprise familiale dont le siège est à Thouars (notre photo) vient d’injecter 17 millions d’euros sur son site de Blois. Un investissement pour rester compétitif sur Paris et l’Île-de-France.

Une entreprise familiale. Des mots qui comptent pour les dirigeants de la société présidée par Jean-Paul Billy. Anett, fondée en 1935 par ses grands-parents Paulette et René, fêtera ses 80 ans en 2015. Ce modèle avec une culture propre « prend tout son sens dans un environnement économique perturbé comme aujourd'hui », comme le confie le directeur général Pierre-Marie Papin dans les colonnes de La Nouvelle République. Car en dépit des 17 usines qui maillent le territoire, offrant la réactivité nécessaire aux prestations de services proposées, l’autonomie éprouvée dans chacune permet de fonctionner avec des circuits de décisions courts. Une méthode qui a fait ses preuves, le groupe ayant réalisé en 2014 un chiffre d'affaires estimé autour de 110 millions d'euros, soit un revenu similaire à celui de 2013. Le fait que 97% de ses clients aient renouvelé leur confiance n’est pas étranger à ces chiffres.

Mais pour cette société incontournable sur le marché de l’entretien des textiles, pas question de s’endormir sur ses lauriers. Anett compte bien pérenniser ses acquis. A cet effet, elle a investi 17 millions d'euros dans sa blanchisserie industrielle de Blois, plus précisément sur son site de La Chaussée-Saint-Victor (Loir-et-Cher). Grâce à cette nouvelle usine disposant d’un process automatisé, le groupe familial reste compétitif pour servir l'hôtellerie de Paris et de l'Ile-de-France. Soutenu par les collectivités locales, l’investissement se répartit pour sept millions en immobilier, et neuf millions pour les machines et l'automatisation. Une opportunité aussi pour travailler sur la pénibilité des tâches et réduire celles trop fastidieuses ou répétitives. Avec son statut d’usine pilote, le site ligérien devrait servir de modèle aux 16 autres blanchisseries du groupe, qui emploie quelque 1 500 personnes en France.